In the News: Morocco’s Readmission to the African Union / A la Une : La Réadmission du Maroc dans l’Union Africaine

Morocco has now succeeded in its lobbying campaign to rejoin the African Union (AU). One interesting aspect for humanitarian purposes is the relative lack of controversy regarding Western Sahara. Morocco claims Western Sahara as a territory and pulled out of the Organization of African Unity (the AU’s predecessor) in 1984 when that body recognized and admitted Western Sahara. Morocco’s campaign to be readmitted did not, however, hinge on any change in AU recognition of Western Sahara’s status. While Algeria, which hosts many Sahrawi refugees, opposes Moroccan claims in the region, Senegal has supported Moroccan membership since at least 2013. Much of Morocco’s support, including from Senegal, has stemmed from Morocco’s efforts to invest in West and Central Africa, particularly in former French colonies.

These articles, however, fail to remark on the divisions between so-called moderate versus progressive or militant African states on the Moroccan issue. These divisions go back to the founding of the OAU and played out during the Congolese crisis (against Patrice Lumumba), the Biafra/Nigerian civil war, and the anti-apartheid movement. These relations in the AU bear watching in future.


Par le concours de son lobbying, le Maroc a réussi à réintégrer l’Union Africaine. Et dans une perspective humanitaire, l’un des aspects les plus remarqués et remarquables est la relative absence de controverse autour de la question du Sahara occidental. Le Maroc reconnait le territoire du Sahara occidental mais s’était cependant retirée de l’Organisation de l’Unité Africaine (ex OUA) en 1984 lorsque cet organisme avait reconnu et admis en son sein le Sahara Occidental. La campagne du Maroc pour sa réadmission dans l’Union Africaine n’a pas pour autant provoqué chez cette dernière un quelconque changement de position dans le statut octroyé au Sahara occidental.

Pendant que l’Algérie accueille beaucoup de réfugiés sahraouis et s’oppose ainsi aux positions du Maroc dans la région, le Sénégal a quant à lui soutenu, depuis au moins 2013, l’adhésion du Maroc dans l’UA. La grande mobilisation autour du Maroc, y compris le soutien du Sénégal, est le résultat des efforts consentis par le Maroc dans l’investissement en Afrique de l’Ouest et du Centre, particulièrement dans les anciennes colonies françaises.

Ces articles manquent cependant de mettre en relief les divisions sur la question marocaine entre les prétendus États modérés et ceux progressistes ou militants. Ces divisions ont débuté avec la fondation de l’OUA et ont impacté sur la crise congolaise (contre Patrice Lumumba), sur la guerre civile du Biafra, et sur le mouvement anti-apartheid. Ces interactions au sein de l’Union Africaine seront certainement observables dans l’avenir.

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